Déni de grossesse : être enceinte sans le savoir
Introduction
Le déni de grossesse, c’est quoi ? Comment savoir si j’en fait un ? Comment c’est possible d’être enceinte sans le savoir ? Voilà beaucoup de questions que l’on se pose. Le déni de grossesse représente, en France, 1600 à 2000 naissances par an. Sur ce nombre 350 iront jusqu’à l’accouchement sans jamais avoir conscientisé leur grossesse. Levons ensemble le voile sur ce phénomène extraordinaire.
Le déni de grossesse : qu’est ce que c’est ?
La dénégation de grossesse, c’est le fait d’être enceinte depuis plus de 3 mois sans avoir conscience de l’être. Dans ce cas, la femme concernée ne développera aucun symptôme de grossesse qui sera, du cou, “invisible”. En effet, il n’y aura pas d’aménorrhée (absence de règles), pas de nausées, de vomissements, de ventre rond ou tout autre symptôme de grossesse. Le bébé va venir se placer le long de la colonne vertébrale et même ses mouvements passeront inaperçus, confondus avec les mouvements digestifs.
Mais du coup, quels sont les symptômes qui caractérisent le déni de grossesse ? Et bien, il n’y en a pas vraiment. Si quelques rares symptômes pointent le bout de leur nez, ils sont vite remis à leur place par la non conscience de la grossesse. C’est une défense psychologique mise en place par notre cerveau. Il est très doué pour nous protéger d’une réalité que l’on ne souhaite pas !
Peut-on faire un déni de grossesse sous contraception ?
Oui ! Il faut savoir que les contraceptions ne sont jamais fiables à 100%. Donc même si le risque est faible, il existe quand même. Il faut savoir que le risque augmente si la prise de pilule est irrégulière ou en cas de maladie. Avec un stérilet, le risque augmente avec les années, surtout si vous avez oublié de le faire changer. Mais rassurez-vous, il est rare de tomber enceinte sous contraception et en plus de faire un déni de grossesse ! Néanmoins, si cela devait arriver, la pilule ou le stérilet hormonal provoque des fausses règles, ce qui rend la grossesse plus difficile à repérer.
Les différents types de déni de grossesse
Il en existe 2 types :
– le partiel : la femme concernée, apprendra sa grossesse entre la 14ème SA et l’accouchement. Le jour où elle apprendra sa grossesse marquera l’arrivée des premiers symptômes. Son ventre va s’arrondir du jour au lendemain.
– le total : la femme enceinte apprendra sa grossesse le jour de son accouchement. Il s’agit d’une minorité des cas : environ 350 par an en France.
Qu’est ce qui cause un déni de grossesse ?
Il n’y a pas vraiment d’explication à ce phénomène et toutes les femmes peuvent être concernées. Néanmoins, on le retrouve plus souvent chez les femmes qui pensent être stérile, celles qui ont subi des abus sexuels pendant l’enfance, en cas de grossesse rapprochées ou même en cas de viol. Néanmoins, ce n’est en aucun cas sa faute. Le cerveau se défend inconsciemment. On parle d’un mécanisme de défense psychique. Seule la femme enceinte pourra comprendre, généralement à l’aide d’un professionnel, quelles sont les craintes ou les angoisses qui l’ont amenée à ne pas avoir conscience de sa grossesse.
Est-ce risqué pour la maman ou le bébé ?
Il y aura un risque plus élevé pour le bébé que lors d’une grossesse classique. En effet, la future maman n’ayant pas connaissance de sa grossesse, elle va continuer à consommer de l’alcool et/ou fumer selon ses habitudes. Elle ne fera pas non plus attention aux aliments qu’elle consomme et les aliments dangereux comme le lait cru, la viande peu cuite ou les fruits et légumes non lavés pourront être consommés. Tous ces dangers augmentent le risque de prématurité et de malformation.
Pour la maman, le développement du bébé dans cette position ne cause aucun problème. Les risques les plus importants sont sur le côté psychologique. En effet, les 9 mois de grossesse permettent à la future maman de tisser un lien avec son bébé, de se préparer à sa venue. Dans le cas d’un déni, ce temps sera raccourci voir inexistant. On pourrait également rencontrer de la culpabilité et/ou un choc émotionnel chez la femme suite à l’annonce de sa grossesse.
Conclusion
Si tu as un doute sur un possible déni de grossesse, je t’invite à faire un test. Même un déni ne pourra pas masquer le résultat. Les hormones recherchés par les tests sont quand même présentes dans ton corps. Tu as envie d’en savoir plus ? Je t’invite à regarder cette vidéo, très riche en témoignage.
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